Jérusalaime faire le bilan des 3 premiers mois.

Les découvertes :

- Plein de gens ! Beaucoup de personnes avec qui il est sympa de partager du temps et ses expériences, aller au cinéma et boire des verres, essayer des resto, partager un thé, même si pour l'instant ce sont essentiellement des expats.

- Le déjeuner traditionnel : pain au zatar, boules de labneh (fromage très dense), petits pains aux herbes et au fromage, houmous, crudités, thé à la menthe...

L'appartement :

- Lorsqu'un appartement n'a pas été habité pendant deux ans, hormis lors des vacances d'été, que les intempéries s'enchaînent et que la conception n'est pas toujours de grande facture, un truc pète chaque semaine. Heureusement nous avons un réparateur à qui s'adresser directement. Et le soleil est revenu.

- Cela dit, je pense maîtriser à présent la fonction de chaque interrupteur de la maison (ceux qui allument les radiateurs, ce qui servent à éclairer, ceux pour démarrer le jacuzzi, celui qui permet de mettre le chauffe-eau en marche forcé...). En photo, interrupteurs pour une seule salle de bain.

 

- J'ai enfin repéré les différents lieux des containers à recyclage dans le quartier, pour pouvoir jeter mes bouteilles en plastique d'un côté, le papier d'un autre, les bouteilles en verre à rapporter au supermarché. Il faut être motivé mais les premières semaines à jeter tout dans une seule poubelle furent douloureuses, après 35 ans de tri.

Les déceptions:

- Le "Paradis du fruit", malgré tout le soleil qui illumine la culture intensive de ce pays, semble perdu pour les habitants de cette terre, tout ce qui est correct part pour l'export. Ici, restent les fruits et légumes bourrés de pesticides qui ne pourrissent jamais (même au bout de 3 semaines !), test à l'appui. Heureusement, un fermier local qui pratique l'agriculture raisonnée, vient vendre sa propre production tous les vendredis matins rue Emek Refaim, dans la German colony. 

- Je croyais avoir trouvé la pâtisserie à la française rêvée, chez Gourmandise, tenue et fréquentée en grande majorité par des Français, mais grosse déception quant à la qualité des gâteaux. Va falloir continuer la quête.

Les courses :

- J'ai pris le pli de ne pas pouvoir faire les courses à un seul endroit mais nous avons trouvé un très bon fromager, russe au marché Mahane Yehuda, qui voit arriver SD avec des dollars dans les yeux car il sait qu'avec une ou deux dégustations, il saura lui vendre de formidables produits ; du très bon pain à 10 minutes à pied de la maison, dans le quartier de Baka ; le boucher qui vend du porc, de la bonne viande, des crustacés congelés et de la vodka pas chère, Kashtan dans la zone commerciale de Talpiot, (encore des Russes !) ; je sais maintenant repérer les pâtes à tarte dans les supermarchés en fonction de leur usage, idem pour les yaourts, je trouve des boîtes de tomates coupées en dés dans le supermarché de First station ainsi que des compotes sans sucre ajouté ; pour le vin, on en a goûté des pas mal mais on a encore du mal à se repérer, surtout dans ceux qui sont politiquement corrects et ceux qui ne le sont pas : ici pas d'étiquetage...

Quant au rhum, les virées à l'étranger de SD lui permettent d'en trouver au Duty free. Bref, on maîtrise pour les produits de première nécessité !

- Après la pharmacie pratique, j'ai aussi trouvé la poste où récupérer mes paquets.

Les difficultés :

- L'utilisation de la bonne langue en fonction des personnes : éviter de dire Toda (merci !) à l'est et choukran à l'ouest. On s'embrouille vite car on n'identifie pas toujours qui on a en face si facilement. La solution de facilité étant d'utiliser l'anglais mais cela ne permet une intégration très aisée.

- Waze et Google map : très pratiques pour circuler dans une ville qu'on ne connaît pas, cependant il faut connaître la bonne orthographe du mot et la bonne langue pour que ces deux applications acceptent de vous guider. Et encore Waze ne vous emmènera pas dans les quartiers qu'elle ne juge pas sécurisés pour un Israëlien. Par ailleurs, l'élaboration d'une nomenclature des rues à Jérusalem-est ne semble pas encore référencée par Google street. La voiture au multi-appareil photo n'a pas encore dû pouvoir circuler ici... C'est ainsi que l'autre jour, voulant aller à Jéricho et ne sachant pas qu'en hébreu on écrit Yériho, Waze a voulu nous emmener rue de Jéricho, dans une ville à l'extrême opposé de là où se situe la ville la plus vieille et la basse du monde. Heureusement, on commence à avoir quelques repères...

Petit extra :

- Avoir accès à Elle toutes les semaines !