Jérusalaime la dernière soirée au Snowbar (?).

Il y a encore des premières fois et puis il y a les dernières : à quelques semaines du départ, elles se multiplient. Sauf bonus surprise de dernière minute, on vient de dire au revoir à notre dernière visiteuse et de fermer notre « chambre d’hôtes de Terre Sainte », probablement définitivement. Elle nous aura fait gagner en organisation, gestion du groupe, planification, conseils en tout genre, compétences de guide touristique... On sait maintenant que, si un jour, on décide de tout plaquer pour ouvrir une ferme-auberge dans le Larzac, on est prêts !

J. L., pour sa dernière soirée, a eu droit à une virée inédite pour nos hôtes, en ma compagnie en tout cas, à Ramallah, dans l’improbable Snowbar (Pourquoi Snow sous ces pins parasol et au bord d’une piscine ? On ne sait toujours pas !). Jeudi, veille de repos chez les Musulmans, soir de Ramadan et de canicule, tout le monde est dehors, dans les rues, tous les magasins sont ouverts et la circulation, déjà plus que chaotique en temps normal, dans cette capitale administrative des Territoires palestiniens, est infernale. Après une heure de route, interrompue côté israélien par un blindé de la police retourné sur le toit, on retrouve la joyeuse bande de copains et on profite du lieu. Ça se mérite mais on est toujours contents de se poser dans ces grands canapés sous ces arbres décorés de vélos suspendus (!). On fête en chanson l’anniversaire de celle pour qui on est tous là, A. M., et puis on décide de rentrer raisonnablement car on sait que la route de retour risque d’être douloureuse. Surtout pour nous, qui n’avons pas les plaques blanches magiques de diplomates qui permettent de passer par le checkpoint où on ne fait pas la queue. 

Ramallah-Jérusalem : 15 km. 2h de parcours... Quand, en plus de tous les éléments cités ci-dessus, les Israéliens décident de fermer l’affreux checkpoint de Qalandia, qu’on a mis plus d’une heure trente à atteindre, roue dans roue, que le gps vous lâche car il ne sait que vous proposer, il faut alors compter sur vos propres ressources et sur ces chers panneaux routiers (qui, soit dit en pensant, sont partout écrits en hébreu, arabe et anglais, hamdoulilah !). Heureusement après ce barrage de la mort qui tue, la circulation est enfin parfaitement fluide et on atteint le troisième checkpoint en 10 minutes et la maison en 20. SD est rassuré de nous voir enfin arriver et ravi d’avoir sauté son tour pour cette fois !

Comments

[Aimilie]

Après 4 ans, la réponse est tombée : snowbar en arabe signifie "pignon de pin", en lien avec la pinède abritant le lieu. Merci les copines qui ont appris l'arabe !

[Aimilie]

Non, elle connaît Jérusalem au moins autant que moi. J’accueille et je profite du bonus.

[chechia]

Ah! Tu devras réenfiler ton costume de guide! Bisous de Madeleine et moi

[Aimilie]

On me glisse dans l'oreillette qu'une dernière visite express se profile en juin !